La mesure, qui donne des pouvoirs accrus aux forces de sécurité et fait l'objet d'une forte controverse, a été maintenue sans interruption depuis les violences qui avaient fait plus de 90 morts et 1.900 blessés entre mars et mai.
"La situation s'est améliorée", a déclaré Abhisit Vejjajiva à la presse. "Je pense que (l'état d'urgence) sera levé avant la fin de l'année" dans la capitale et les dernières provinces alentour encore concernées.
La crise, la plus violente qu'ait connue la Thaïlande moderne, avait rappelé la profondeur des divisions entre les populations rurales et urbaines défavorisées du pays, et les élites de Bangkok (militaires, bureaucrates, magistrature, hommes d'affaires) gravitant autour du palais royal.
Le Premier ministre a évoqué le 8 décembre la nécessité de mesures de sécurité importantes, alors que le royaume a été le théâtre de petits attentats ces derniers mois, dont un a fait quatre morts début octobre, près de Bangkok.
"D'abord, les autorités devront contrôler ceux qui prônent la violence et sont toujours en fuite, ensuite il faudra mieux gérer les manifestants, sinon la situation pourrait conduire à une escalade de la violence", a-t-il estimé.
La décision de lever l'état d'urgence doit être précédée d'un avis du Cres, le centre de sécurité mis en place au printemps pour gérer la crise et au sein duquel les militaires sont très influents.
"Si la situation est calme et en ordre, il n'y a aucun problème à lever l'état d'urgence", a déclaré Prawit Wongsuwon, ministre de la Défense et actuel patron du Cres.
AFP/VNA/CVN